Vostok

Le forage profond de Vostok a été initié dans les années 1970 et s’est achevé en 2010 par l’accès au lac sous-glaciaire de Vostok. L’équipe russe qui travaille sur ce site continue d’effectuer des mesures de surface et des forages sur cette station.

Un des forages du site de Vostok

Sur plus de 3800 m de profondeur entre la surface de la calotte de glace et le lac sous-glaciaire de Vostok, il a été possible de reconstruire les variations de température locales à partir des isotopes de l’eau ainsi que les concentrations de gaz à effet de serre sur les derniers 400 000 ans (Petit et al., 1999). Cette carotte a longtemps été une référence pour l’étude des périodes glaciaires – interglaciaires en Antarctique avant le forage de la carotte EPICA Dome C. La reconstruction climatique est fiable jusqu’à 3310 m de profondeur. Plus en profondeur, de 3310 à 3539 m, une couche de glace d’origine météoritique présente une stratigraphie perturbée. Enfin, la glace la plus profonde est essentiellement constituée de glace de regel au-dessus du lac sous-glaciaire.

Actuellement, en collaboration avec l’équipe russe de l’AARI, l’IGE (Grenoble) et l’Université de Hefei (Chine), un projet est en cours pour dater la partie profonde contenant de la glace d’origine météoritique (3310 – 3539 m). Le LSCE s’investit notamment dans les mesures de δ40Ar de l’air piégé dans la glace.

Plus de détails dans le dossier du CNRS

Variations isotopiques de l’eau et reconstruction de la température locale à Vostok (Petit et al., 1999 ; Vimeux et al., 2002)