Une heure après l’atterrissage à Mario Zucchelli, Antoine et Mathieu ont embarqué sur le brise-glace Laura Bassi. Après une journée de mer un peu agitée, ils sont maintenant dans le pack.

Antoine et Mathieu ont terminé leur travail à la station Concordia. Antoine a mis en caisse toute la glace qu’il a découpé dan des conditions de froid difficile pendant plusieurs semaines et Mathieu a fini les réglages de son instrument de spectroscopie optique.

Le départ a eu lieu Samedi 21 Décembre en avion direction la station côtière de Mario Zucchelli avant de prendre le bateau. Avant de partir, ils ont été rejoint par Camille Bréant, une ancienne de l’équipe !

Le départ de Concordia approche. Il a été avancé de plusieurs semaines à cause des problèmes de l’Astrolabe. Avant de partir, nous avons creusé une grande tranchée pour étudier la variabilité spatiale des isotopes de l’eau, des propriétés chimiques et physiques en surface et sub-surface. Des milliers d’échantillons seront ensuite envoyés au laboratoire pour analyse.

La découpe de glace se passe bien. La tranchée devenait trop chaude pour la glace donc nous avons dû la refroidir pour rester autour de -40°C. Mes gants chauffants sont très utiles. J’ai réparé la scie dont la courroie avait été déchirée par le froid.

Le raid est arrivé mardi avec Mathieu à bord. Nous sommes maintenant 80 personnes sur place, c’est beaucoup mais l’ambiance reste très bonne et nous faisons en général une petite fête le samedi soir pour décompresser après une semaine de travail.

Mathieu est depuis dix jours à Cap Prud’homme. ll prépare le raid scientifique entre Cap Prud’homme et Concordia. Il a calibré l’instrument de mesure de la composition isotopique de la vapeur à Dumont d’Urville, à quelques kilomètres de Cap Prud’homme et comparé les performances de son instrument avec celui installé l’an dernier à Dumont d’Urville.

Les résultats sont bons. Mathieu va pouvoir embarquer l’instrument et partir pour le raid scientifique samedi ou dimanche.

Avec Greg, nous avons commencé à découper les échantillons de glace pour ma thèse. Nous avons eu quelques problèmes d’électricité : les lampes et les scies ne fonctionnaient plus sous le froid. Grâce à l’équipe technique nous avons pu réparer et commencer à travailler dès le lendemain.
Tous les jours, nous récupérons les boites contenant des sections de 55 cm de quarts de la carottes de glace de Dome C dans la « cave EPICA ». Il y fait -50 degrés donc on ne tarde pas pour récupérer ce dont on a besoin. Le plafond de la cave ploie sous le poids de la neige: nous avons mesuré 6 m d’épaisseur de neige au-dessus !
Une fois les bonnes sections sélectionnées nous amenons les échantillons dans la tranchée froide en skidoo ou en luge. Il y fait -43 degrés donc les sous gants chauffants sont très utiles. Je dégrafe les gaines plastiques entourant les carottes de glace puis je découpe un morceau de 5 cm avec une scie pivotante. Cet échantillon est numéroté puis placé dans une autre gaine plastique agrafée.
Mes échantillons pour la mesure du rapport O2/N2 sont conservés à -50 degrés dans une autre pièce tandis que ceux pour les analyses de CO2 et de teneur en air peuvent rester à -20 degrés.
Je découpe une vingtaine d’échantillons par jour, mais je dois souvent faire des pauses pour réchauffer mes doigts. A la fin de la journée nous rangeons les carottes de glaces prélevées avec Greg dans la cave EPICA.

Après 4 jours de trajets nous sommes bien arrivés à Concordia. On a fait un arrêt à MZS où nous avons passé une nuit.
Nous sommes arrivés samedi matin et le soir même il y avait une soirée. Mais le mal de tête ne nous a pas laissé rester très longtemps. Dimanche nous n’avons rien fait à part nous reposer et vérifier les fichiers pour la découpe des échantillons de glace.
Lundi matin, nous avons eu une réunion scientifique avec le chef de station Rocco et les chefs techniques. L’après-midi, nous avons commencé à trier des échantillons dans la cave EPICA.